Le président gambien Adama Barrow

Le gouvernement gambien a annoncé avoir mis en échec  une tentative de coup d’Etat fomentée par des militaires.

Quatre militaires sont détenus par les forces de sécurité et trois sont en fuite.

La poursuite des fugitifs est en cours ,mais le calme règne dans le pays et notamment dans la capitale Banjul.

Cette tentative de coup de force militaire pousse à tourner tous les regards sur l’ancien dictateur Yaya Jammeh qui ,samedi dernier,s’était adressé à ses soutiens, depuis son lieu d’exil, en Guinée Equatoriale,en leur promettant qu’il « retournerait bientôt au bercail » .

 

Il s’y ajoute que le président Barrow, tombeur de Jammeh et réélu pour un second mandat, en 2021 ,avait sollicité les USA, pour l’organisation d’un procès contre les militaires qui avaient participé à l’action génocidaire de Jammeh.

Ce discours avait surpris car, pour briguer un second mandat ,Barrow s’était rapproché des militants du dictateur en exil, pour battre l’opposant historique, Ousainu Darboe.

Le changement d’attitude de Barrow est lié, sans doute ,à l’ampleur des crimes de Jammeh, qui continuent d’être mis en lumière, suite à des découvertes de charniers.

Par ailleurs, il y a les multiples connexions criminelles avec les rebelles du MFDC qui ont pillé les forêts sénégalaises  de la région de Casamance. Avec la complicité de Jammeh.

Ces rebelles du MFDC,totalement chassés de Guinée Bissau, trouvent encore refuge en Gambie et constituent une menace pour le régime démocratique de Barrow.

Le putsch avorté est à considérer dans ce contexte sous-régional où des politiciens obscurantistes, ethnicistes  et anti-démocratiques ,sont à la manœuvre pour répliquer les coups de force militaires qui ont réussi au Mali ,au Burkina et en Guinée.

En vérité tous les Etats de l’Afrique de l’Ouest sont ciblés  et courent de graves risques de déstabilisation de la part des ennemis de l’Etat de Droit.

La Gambie doit rechercher activement les apprentis putschistes qui sont en fuite pour les arrêter et les empêcher de nuire.

Le président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, a dénoncé et condamné la tentative de coup d’Etat.

Toute la communauté internationale doit en faire de même et soutenir le régime gambien.