C’est l’unanimité au niveau des observateurs internationaux de l’union africaine (UA),de la CEDEAO et du COMMONWEALTH : « l’élection présidentielle s’est déroulée dans le calme et dans la transparence. »

Ces mêmes observateurs félicitent le peuple gambien pour sa mobilisation remarquable qui s’est traduite par un taux de participation de 87%.

La victoire d’Adama Barrow est donc nette et claire ,avec 53% des voix contre 27% à son principal challenger Usainu Darboe.

Ce dernier a contesté les résultats,  mais a demandé à ses partisans de garder le calme et même «  d’aider les forces de l’ordre à accomplir leur tâche de maintenir la paix et la tranquillité. »

Cette attitude est bien celle d’un homme d’Etat,  avocat professionnel et vétéran de la politique  qui est certes déçu ; mais garde son sang froid.

En vérité il a ,encore la possibilité de faire des recours au niveau des instances  habilitées à les recevoir.

L’immense déception de Darboe se comprend ,mais sa défaite ,aussi.

L’homme  comptait  sur le « vote ethnique » mandingue qui aurait dû le favoriser.
Mais ,la majorité absolue des Gambiens est la jeunesse, qui « transcende » ces divisions  ,naguère irréductibles, que l’histoire est en train de broyer ,dans un élan d’unification de la nation gambienne que rien, ni personne ne peut arrêter.

Et, c’est une très bonne nouvelle pour ce petit pays, peuplé de 2 millions d’habitants.

Barrow a l’opportunité de renforcer cette nation  et d’en faire un modèle pour tout le continent.

Finalement ,Barrow ,le politicien amateur est un homme providentiel pour son pays qu’il a « libéré » du dictateur Yaya Jammeh  et qu’il fait basculer dans une nouvelle ère démocratique qui booste la participation populaire et renforce l’unité nationale.

Il faudra transformer l’essai avec les élections législatives qui seront organisées au mois d’avril.

Les opposants qui viennent de subir une défaite retentissante ,doivent se remobiliser ,changer de message politique et aller à la rencontre des citoyens, surtout des jeunes pour leur parler de l’avenir de la Gambie.

Non du passé ,de ses divisions ethniques et des idéologies hors sol.