53 députés dont 5 nommés par le président vont être élus ce jour à travers le premier scrutin de l’après Jammeh. Il faut souhaiter qu’il soit transparent et accepté comme tel par tous les citoyens.

Le parti de l’ancien président dictateur APCR(alliance patriotique pour la réorientation et la construction) est engagé et va présenter des candidats dans 29 circonscriptions. Tous les observateurs vont suivre de très près les résultats de cette formation qui est comptable aussi des dérives de Jammeh. Mais c’est tout à l’honneur du nouveau régime que de l’autoriser à participer et à subir la volonté démocratique des citoyens.

Un autre enjeu fondamental concerne la coalition au pouvoir qui est minée par des querelles intestines. Va-t-elle les surmonter et obtenir une majorité pour gouverner seule ?v

Pour le président Adama Barrow l’enjeu est vital car sans majorité il va devoir jouer les équilibristes et être empêché de dérouler un programme de totale rupture avec l’ère Jammeh. Et à cet égard le parlement va jouer un rôle majeur pour démanteler tout l’arsenal répressif mis en place pendant 22 ans par le dictateur.v

Les urnes vont donc remettre la Gambie dans le train de la démocratie avec toutes les incertitudes mais aussi la dynamique de la liberté individuelle et collective qui vont avec.