La Cour suprême de Gambie a rejeté le recours de l’opposant Usainu Darboe et par-là même ,validé la réélection du président Adama Barrow.
Ce dernier remporte donc la présidentielle avec 53% des voix contre 27% à son malheureux rival, qui est tombé de très haut.
La victoire de Barrow ne peut s’expliquer que par un sursaut de l’électorat jeune qui a tourné le dos à l’ethnicisme.
Pour privilégier le changement de paradigme, dans un pays libéré de la dictature de Jammeh qui y a imposé la terreur pendant 22 ans.
Avec ce nouveau mandat, Barrow s’émancipe de son ex-mentor Darboe et savoure une victoire qu’il a lui- même, conquise avec un savoir faire politique qu’on ne lui connaissait pas ;
il a certainement capitalisé sur sa gestion du pouvoir et a réussi à créer un nouveau parti qui a su attirer de nouveaux militants affranchis des vieilles luttes que la Gambie connaissait dans le passé.
C’est donc une nouvelle ère politique qui commence en Gambie et Barrow aura la lourde tâche de renforcer l’unité nationale et de répondre aux attentes nombreuses des jeunes.
Dans un pays pauvre et très dépendant du tourisme, dans un contexte de pandémie de la Covid.
Ce défi, Barrow, peut compter sur la diaspora gambienne importante aux USA ,au Sénégal ,en Angleterre.
Il a démontré qu’il avait l’étoffe d’un homme d’Etat, en organisant une campagne électorale triomphale ,ayant tenu auparavant les rênes du pouvoir avec beaucoup de courage.
Il doit maintenant confirmer et réconcilier tous ses compatriotes ,traumatisés par le régime criminel de Jammeh.
Ce dernier doit être traduit en justice, comme le préconise la Commission qui a enquêté sur ses multiples exactions.