Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba a nommé jeudi comme Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda. Une première.
Rosine Ossouka Raponda, 56 ans, est devenue la première femme désignée pour diriger le gouvernement gabonais. Elle remplace Julien Nkogue Bekale. Militante du Parti démocratique gabonais (PDG – pouvoir), elle est aussi la première femme à avoir été élue maire de la capitale en en 2014.
Raponda aura pour mission, entre autres, « d’assurer la relance économique et l’accompagnement social nécessaires en raison de la crise mondiale liée à la covid-19 », selon un communiqué du cabinet de la présidence, diffusé sur les réseaux sociaux.
Réputée être une femme de caractère, travailleuse et compétente, l’ancienne mairesse de Libreville n’aura passé que 7 mois à la tête du ministère de la défense. Rosine Raponda avait fait son entrée au gouvernement pour la première fois en 2012 comme ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique.
A l’hôtel de ville, elle avait mené d’importantes réformes et assaini les finances de la mairie. Au terme de son mandat de 5 ans, elle a laissé un excédent budgétaire de 27 milliards de francs CFA. Une première dans un pays où des allégations de détournements sont légion.
La nomination de l’ancienne ministre de la défense à la primature intervient en pleine crise sanitaire de la maladie Covid-19 associée à la crise économique, que son gouvernement aura pour lourde tâche de combattre.
Mme Ossouka Raponda, « économiste de formation, est diplômée de l’Institut gabonais de l’économie et des finances avec une spécialisation en finances publique ». Elle pourrait se servir de son expérience d’économiste et de son passage à différents postes de responsabilités, pour relever le défi.
Cette technocrate est nommée huit mois après le lancement par le pouvoir gabonais d’une vaste opération anti-corruption baptisée Scorpion. Celle-ci a abouti à l’incarcération du franco-gabonais Brice Laccruche Alihanga, qui était considéré, depuis l’accident cardiovasculaire du président Bongo en octobre 2018, comme l’homme fort du pays. Une vingtaine des proches de l’ex-directeur de cabinet du président gabonais a été écrouée, dont quatre anciens ministres.