Afrique Confidentielle a appris de sources très bien informées que des officiers de l’armée gabonaise viennent de signaler à leur hiérarchie qu’ils ont été approchés par l’entourage de Jean Ping pour déclencher des « actes de violence pour renverser le régime ».
Des preuves solides ont été mises à la disposition des enquêteurs chargés de tirer au clair cette affaire, une de plus qui serait tentée par les partisans du candidat malheureux Ping pour faire basculer le Gabon dans la tourmente. Et de manière ultime permettre à leur chef de file de profiter de cette situation pour s’installer au pouvoir.
Les officiers qui ont révélé le coup en gestation ont donné des noms et des détails précis sur les différentes phases de l’opération de subversion envisagée.
Des auditions voire des arrestations devraient avoir lieu assez rapidement car à une semaine de la décision de la Cour constitutionnelle concernant le recours introduit par Jean Ping, le Gabon ne peut pas se payer le luxe de laisser une telle menace sans réponse.
En poursuivant dans sa stratégie de la tension qui ne lui a pas encore réussi, le candidat malheureux Jean Ping ne semble plus vouloir attendre sereinement la décision de la Cour constitutionnelle. Est-il paniqué par les récentes déclarations des responsables de l’Union africaine, de l’union européenne et de l’ONU qui, tous demandent de faire confiance à la Cour gabonaise et de s’en tenir à la légalité ?
Quoiqu’il en soit il continue non seulement de proférer des menaces contre les neuf magistrats de la Cour constitutionnelle mais il insulte leurs compétences, leur fierté et leur patriotisme en leur dictant quoi penser et quoi décider.
La tentative de coup d’Etat pourrait participer de cette même stratégie jusqu’au-boutiste qui accoucherait d’une violence sanglante dont le Gabon doit être épargné.
C’est pourquoi nous avons joint au téléphone Jean Ping hier(dans la nuit du jeudi au vendredi) pour savoir quel était son avis sur la tentative de coup d’État ?
Après une certaine hésitation et avec une voix peu assurée(peut-être parce qu’il a été interrogé en anglais), Jean Ping a nié être impliqué d’une façon ou d’une autre à cette affaire.
Il a ajouté qu’il n’avait pas les moyens d’une telle action. À la question de savoir s’il attendait calmement la décision de la Cour constitutionnelle, il a répondu positivement.
Mais l’entretien que nous avons réalisé avec lui nous permet de dire que l’homme n’est pas tout à fait serein, il est même inquiet. Certainement qu’il ne s’attendait pas à notre coup de fil tard dans la nuit.
Mais Afrique Confidentielle se donne les moyens de garantir à ses lecteurs le « privilège de l’exclusivité ». Affaire à suivre…