Le chef de l’Etat gabonais a décidé d’une concertation entre majorité et opposition dès le 13 février prochain.
Un mois après en avoir fait l’annonce dans son allocution du 31 décembre dernier, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a déclaré au cours du Conseil des ministres du 1er février 2023, que la concertation à laquelle il convie toute la classe politique, dans le cadre des préparatifs des prochaines élections, s’ouvrira le 13 février prochain, à Libreville, la capitale gabonaise.
Une décision qui répond enfin aux vœux formulés depuis l’année dernière par de nombreux partis d’opposition, qui exigent cette concertation afin de procéder notamment à une nécessaire réforme électorale.
Dans son discours à la nation du 31 décembre dernier, le chef de l’État gabonais avait affirmé : « J’ai entendu l’appel de mes compatriotes, notamment des acteurs politiques de la majorité et de l’opposition, demandant l’organisation d’une rencontre pour définir ensemble les bases de la préparation des scrutins aux lendemains apaisés ».
L’on se souvient en effet qu’en 2016, de violentes manifestations avaient succédé à l’annonce de la victoire du chef de l’État sortant Ali Bongo Ondimba.
À l’époque, c’est le 31 août 2016, au terme de quatre jours d’une longue attente, que le ministre gabonais de l’Intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya, annonce que le président sortant, Ali Bongo Ondimba, a remporté l’élection présidentielle.
Et d’après les chiffres officiels, le chef de l’Etat sortant l’emporte avec 49,80% des voix, contre 48,23% à son adversaire, Jean Ping – ancien président de la Commission de l’Union africaine et ancien ministre gabonais des Affaires étrangères.
L’opposition rejette ces résultats et réclame immédiatement un nouveau décompte dans la province du Haut-Ogooué, où, d’après le camp Ping, le taux de participation frise les 100%. Le même jour, plusieurs foyers de tension sont déclarés à Libreville, et des violences éclatent entre manifestants hostiles au régime en place et forces de l’ordre.