Suite à la prise de position claire et nette du président en exercice de l‘UNION AFRICAINE(UA), Idriss Deby, chef de l’Etat du Tchad, l’UA a fait savoir qu’elle va envoyer une délégation de haut niveau à Libreville pour conduire des discussions avec les acteurs politiques.
Cette initiative est la bienvenue car les Africains sont les mieux à même de résoudre les crises qui surgissent dans leur continent. Il y a aussi et surtout que le candidat malheureux Jean Ping s’est dit ouvert à une éventuelle médiation de l’UA.
Depuis le début de la crise qu’il a suscitée c’est la première fois qu’il montre une attitude conciliante. Il n’ignore pas qu’il ne lui reste plus que deux jours pour saisir légalement la cour constitutionnelle pour contester les résultats du scrutin du 27 août. La date butoir est le 8 septembre.
Les choses commencent vraiment à se décanter au Gabon où l’appel à la grève de Ping a fait flop. Ses accusations grossières qui indiquent un chiffre de « plusieurs dizaines de morts » sont royalement ignorées parce qu’elles sont ridicules.
Face au mur du réel et à la fermeté des autorités légitimes, Ping est entrain de rétro-pédaler. Mais il a besoin d’accompagnement. L’entrée en scène de l’UA arrive ainsi à point nommé.
Toutes les personnes de bonne volonté qui aiment le Gabon et les Gabonais doivent soutenir l’initiative de l’UA pour restaurer la confiance entre protagonistes qui sont tous des citoyens d’égale dignité.
La violence est une gangrène qui n’épargne personne. La démocratie exige la résolution pacifique des conflits quels qu’ils soient.
Les contentieux électoraux suscitent logiquement des passions démesurées. Mais elles peuvent et doivent être maitrisées. Le patriotisme authentique permet de les dépasser en mettant l’intérêt supérieur de la nation par-dessus toute autre considération.