Conscients d’aller vers une défaite électorale inéluctable, trois caciques, candidats sans illusion ont cherché à faire le « buzz » pour…faire illusion dans la dernière ligne droite du marathon présidentiel.

En vérité ce sont leurs sponsors et autres commanditaires tapis dans l’ombre, qui ont imposé cette union de façade de la dernière heure pour donner du grain à moudre à des médias complaisants.

Cette grossière manipulation est évidemment vouée à l’échec car le ralliement de deux candidats présentés comme des « ténors » n’a aucun caractère inédit et/ou déterminant.

Lors des présidentielles de 2009, onze (11) candidats sur vingt trois(23) s’étaient désistés en faveur de André Mba Obame. Cela n’avait pas empêché Ali Bongo de gagner haut la main.

Cette fois-ci, dix(10) autres candidats de l’opposition restent en lice et refusent de se mettre derrière qui que ce soit. Et parmi eux figurent deux anciens candidats à la présidentielle à savoir PIERRE-CLAVER MAGANGA et BRUNO MOUAMBA ainsi que l’ancien premier ministre RAYMOND NDONG-SIMA.

Les têtes pensantes de cette machination sont des opposants farouches au président Ali Bongo qui a commis le « crime de lèse majesté » de ne plus distribuer des liasses de billets comme faisait son papa Omar Bongo et qui présentent le ralliement tardif et sans conviction de Oyé Mba et Guy Ndama à Jean Ping de « candidature quasi-unique ». RIDICULE !

Une candidature parmi onze au total contre le président Ali Bongo. Telle est la réalité qui démontre la division extrême d’une opposition toujours en détresse d’unité. Et puis ces deux ralliements ne garantissent pas du tout un vote automatique des soutiens des uns et des autres en faveur de Jean Ping.

Parce que d’abord Casimir Oyé Mba avait demandé à ses partisans de ne pas s’inscrire sur les listes électorales en plaidant de manière farfelue pour une « destitution » du président en place. Casimir Oyé Mba ne réfléchit ni n’agit de manière cohérente. Il est mentalement instable et vient de le prouver, pour la énième fois. En 2009, il s’était désisté à la veille du scrutin. Cette année il avait juré qu’il irait jusqu’au bout mais voilà : « chassez le naturel; il revient au galop ». Oyé Mba s’est encore dédit. Peu importe car il n’a plus de troupes. Il est l’ombre du leader qu’il avait été.

Guy Nzouba Ndama n’est pas plus crédible. Occuper le perchoir pendant près de deux décennies sans interruption et démissionner, il y a seulement quelques mois avant les élections pour pouvoir briguer les suffrages des citoyens avant de baisser pavillon et de leur demander d’en soutenir un autre n’est ni lucide ni cohérent. Quelle mouche a piqué Ndama ?

Les sponsors de Ping lui ont parlé à l’oreille. Il y a aussi et surtout la volonté de jouir des privilèges encore et toujours parce qu’il savait que l’heure de sa retraite avait sonné.

Le problème avec Oyé Mba, Ping et Ndama c’est qu’ils refusent l’évidence : la fin de leur carrière politique. Mais les temps changent et la retraite s’impose. A 70 ans passés, on peut quand même passer la main à la jeune génération.

De toutes les façons les citoyens gabonais savent mieux que quiconque que des septuagénaires ne peuvent pas incarner l’avenir. Cela se saurait. Les tours de passe-passe n’y changeront rien. Une élection présidentielle n’est pas un numéro d’illusionniste.