En démocratie, la seule démarche payante est celle qui consiste à se donner les moyens de convaincre les électeurs. Il faut donc élaborer un programme et aller à la rencontre des citoyens pour susciter leur adhésion.

Tout autre choix est voué à l’échec sauf si on cherche à favoriser d’autres méthodes inavouables pour accéder au pouvoir.

Pourquoi s’arc-bouter à des revendications battues en brèche par les juridictions compétentes qui ont les candidatures à l’élection présidentielle ? Comment poser la question de la nationalité du chef de l’Etat en place qui vient de boucler un septennat ? Et qui a été ministre des Affaires Etrangères et de la défense pendant plus d’une décennie sans qu’aucun des personnes qui s’agitent aujourd’hui n’ait jamais mis en cause sa nationalité ?

A l’époque tous ces septuagénaires étaient membres du régime, les uns ministres, premier ministre, ou président de l’Assemblée nationale .Ils jouissaient des faveurs et des largesses de feu Omar Bongo alors président de la république.

Aujourd’hui repus et mis sur la touche ;ils sont frustrés et défendent…l’absurde. Mais les gabonais ne sont pas dupes et se détournent de ces faux leaders intéressés seulement par leur propre situation personnelle.

Ne se faisant aucune illusion sur l’issue du scrutin du 27 août ,ils cherchent à faire diversion en organisant des marches non autorisées pour créer des incidents avec l’objectif de soulever les populations.

Stratégie du désespoir qui ne va prospérer comme la fin en queue de poisson de la manifestation de samedi à Libreville l’a démontré. Force restera à la loi car la démocratie n’est pas l’anarchie et seul le verdict des urnes va s’imposer le 27 août.

Mais pourquoi diable les opposants n’ont-ils pas fait cause commune et choisi un candidat unique ?

Parcequ’ ils n ‘y croient pas du tout en leur propre démarche politique. Ils ne se font pas confiance et ne sont mus que par des intérêts égoistes.

Ils préfèrent perdre tous ensemble que d’envisager de gagner ensemble. Cela suffit aux gabonais pour identifier le mal qui ronge cette opposition de circonstance gangrénée par la mégalomanie, la cupidité et le manque de patriotisme.

Quel panafricain peut comprendre une telle attitude de la part de personnes qui se considèrent comme des leaders, qui identifient un homme comme leur adversaire unique et refusent de se mettre ensemble pour le combattre ?

Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. C’est qu’ils sont peu crédibles et ont des objectifs autres que ceux déclarés à savoir servir leur pays et agir pour le développer.

 

 

Image : à gauche, le président gabonais Ali Bongo Ondimba. Puis à droite, de haut en bas, les opposants pour la présidentielle du 27 août : Jean Ping, Casimir Oyé Mba (© Facebook) et Guy Nzouba-Ndama (© Facebook).