Quand il a annoncé sa démission alors que le verdict des urnes n’était pas encore confirmé par la cour constitutionnelle beaucoup d’observateurs ont cru à la défection majeure qui annonçait la débandade au sein du régime. Que nenni !
Seraphin Moundounga, deuxième vice-premier ministre, ministre de la justice s’était barré simplement parce qu’il avait empoché l’argent de la campagne électorale qui lui avait été remis pour son fief et sa communauté ethnique.
Pris la main dans le sac car il avait viré l’argent dans son propre compte à Paris, il a vite compris qu’il ne serait pas reconduit dans ses fonctions. Il a donc profité de la situation floue pour « inscrire » sa démission dans le contexte des revendications pour un « recomptage bureau de vote par bureau de vote ». À l’époque il a pu apparaître comme un légaliste ou un traitre selon qu’on était de l’opposition ou du pouvoir.
Mais l’homme est loin d’être un héros; c’est un vulgaire voleur et un égoiste qui a préféré prendre tout l’argent destiné à sa communauté pour les frais d’organisation de la campagne électorale et s’exiler. Actuellement il se la coule douce à Paris.
Il devrait avoir honte; mais la politique est souvent affaire de filous et de ripoux.
Un ministre de la justice qui se fait la belle avec la caisse; on aura tout vu.