Poursuivi par l’agent judiciaire de l’Etat pour « atteinte à la sureté de l’Etat » et objet d’une plainte pour diffamation de la part du président Ali Bongo Ondimba, Jean Ping est dans l’œil du cyclone de la justice de son pays.
N’ayant encore déféré à aucune de ces convocations judiciaires, Jean Ping – candidat déclaré à la présidentielle du 27 août – est maintenant mis en demeure par le parquet de Libreville.
La semaine prochaine donc il a rendez-vous avec la justice et s’il refuse de se présenter, il pourrait y être contraint.
Jean Ping est d’ores et déjà sur la corde raide car le fait qu’il n’ait pas répondu aux dernières convocations pourrait lui valoir une peine de prison d’un mois et une amende financière comme le stipule le Code pénal gabonais dans son article 344-43.
Face à la justice, Jean Ping devra s’expliquer sur ses déclarations sur « les cafards » qui avaient soulevé un tollé dans le pays et au-delà. Accusé « d’atteinte à l’ordre et à la sécurité publique », il encourt une peine qui peut aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Concernant la plainte pour diffamation, Jean Ping aura fort à faire pour justifier l’utilisation des mots : « génocidaire » et « pyromane » pour qualifier le président Ali Bongo Ondimba sur son compte Facebook.
Jean Ping joue très gros dans ces affaires judiciaires car une seule condamnation le rendrait inéligible et l’écarterait définitivement des joutes électorales du 27 août.