Les attaques récurrentes sur la nationalité du président Ali Bongo traduisent assurément le désarroi de ses opposants.

Le livre du journaliste français Pierre Péan, annoncé avec beaucoup de tapage médiatique, a fait l’effet d’un pétard mouillé. Non seulement le vieux journaliste d’investigation s’est fourvoyé, mais il s’est surtout discrédité. Sa démonstration est fausse et même lamentable de bout en bout, et laisse penser que le plumitif aurait loué ses compétences érodées pour une cause perdue d’avance car indéfendable.

Un livre et une fausse affaire qui aurait dû faire pschitt

En effet, attendre que Ali Bongo devienne président de la République après avoir été ministre des Affaires étrangères et ministre de la Défense pendant plus de dix ans de présence cumulée au gouvernement avant de mettre en cause sa filiation et sa nationalité, est tout simplement minable.

En France quelqu’un qui a obtenu des documents de nationalité française pendant dix ans bénéficie de la possession d’Etat et demeure français pour toujours s’il le souhaite. C’est dire que même si la loi gabonaise était différente, le débat sur la nationalité de Ali Bongo est sans objet. Et ce d’autant que les services compétents de la France, ancienne puissance coloniale, ont délivré l’acte d’Etat civil de Ali Bongo pour que nul n’en ignore la justesse. Cette publication en avait bouché un coin à beaucoup et on pouvait penser que cette fausse affaire avait fait pschitt pour toujours.

Mais voilà qu’on cherche à servir du réchauffé de cette sauce nauséabonde à l’approche de l’élection présidentielle du 27 août.

Le signe de la panique des opposants

A l’évidence cela traduit une panique au niveau des opposants qui ne trouvent pas d’arguments solides pour contrer le président-candidat. Et pour cause, ce dernier a un bon bilan qu’il a présenté à l’ensemble des élus gabonais à l’occasion d’une session conjointe de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Il s’est montré satisfait d’une action courageuse de redynamisation d’une économie éprouvée par la chute des prix du pétrole et qu’il a fallu sortir de sa léthargie.
Le plan baptisé Gabon Emergent n’est pas un slogan. Il est en train d’être réalisé sur le terrain et va permettre une transformation en profondeur et qualitative de la situation globale du pays. Avec certes des insuffisances, notamment en ce qui concerne le secteur agricole, que le président Ali Bongo a lui-même signalées comme un signe pour mettre en exergue la conscience aiguë qu’il en a et la volonté d’y remédier.

Toutefois le plus inquiétant pour le Gabon, c’est la situation de l’opposition minée par des querelles intestines qui expliquent ses divisions irréductibles et une haine tenace envers le pouvoir en place. D’où l’ambiance délétère de la campagne électorale en cours marquée par la surenchère verbale et les dérapages en tous genres.

Gabon Emergent vs. Surenchère verbale et dérapages en tous genres

D’ici le 27 août, les dérives vont malheureusement se poursuivre car les adversaires les plus en vue du président Ali Bongo sont plus que septuagénaires et donc jouent leur va-tout avec cette dernière campagne.

Que ce soient Jean Ping, Casimir Oyé Mba ou encore Guy Nzouba-Ndama, la vieillesse est en train de rimer avec naufrage électoral.
Le manque de sagesse de ces adversaires du président Ali Bongo est pain béni pour lui car il est tout de même effarant qu’ils ne puissent pas s’unir autour d’un seul candidat pour se donner des chances de bousculer le président en place.

Leur choix égoïste est la preuve que seul leur destin personnel, leurs délires oniriques les obsèdent, pas l’avenir du Gabon et des Gabonais.
Au crépuscule de leur carrière politique, ils persistent dans l’erreur, certainement victimes de leur mégalomanie.
Hélas cela ne se soigne pas et l’âge n’arrange pas les choses.

 

– M.M. D. pour Afrique Confidentielle.

 

 

Image : à gauche, le président gabonais Ali Bongo Ondimba. Puis à droite, de haut en bas, les opposants pour la présidentielle du 27 août : Jean Ping, Casimir Oyé Mba (© Facebook) et Guy Nzouba-Ndama (© Facebook).