Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo,

 

Le Gabon vient d’émettre deux mandats d’arrêts internationaux contre deux Gabonais poursuivis dans le cadre de l’opération anticorruption lancée dans le pays baptisée « Scorpion ».

Les deux personnes recherchées sont des proches de Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, selon RFI. Les mandats d’arrêts ont été émis le 3 janvier dernier.

Libreville demande à toutes les polices de rechercher et d’extrader vers le Gabon Raphaël Nze Minko, beau-frère de Brice Laccruche Alihanga. 250 millions de francs CFA entassés dans deux coffres auraient été retrouvé à son domicile lors d’une perquisition.

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Le 2e mandat cible Gervais Martial Koulayo Houlpaye, ancien collaborateur de Laccruche Alihanga. Ces deux personnes sont poursuivies dans le cadre de l’opération « Scorpion » qui a pour but d’assainir les finances publiques.

Selon le procureur de la République, André Patrick Ropona, deux mois après son déclenchement, Scorpion a permis d’interpeller 30 personnes. Six ont été mises hors de cause, quatre laissées en liberté provisoire et 20 autres inculpées et jetées en prison.

Brice Laccruche Alihanga était devenu le véritable homme fort du pouvoir durant la longue convalescence du président Bongo victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) il y a un an. Brice Laccruche, âgé de 39 ans, a été limogé le 7 novembre à la surprise générale, après deux ans de services.

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Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 10 ans quand il a été élu après le décès de son père Omar Bongo, est alors considérablement affaibli par son AVC et disparaît de longs mois, en convalescence au Maroc puis s’affichant en public à de très rares occasions. La fulgurante carrière politique de Laccruche suscite alors de nombreuses critiques, dans l’opposition comme chez certains caciques du régime.