Un séisme politique s’est produit au Gabon où la Cour constitutionnelle a dissout l’Assemblée Nationale ce jour.
Cette décision radicale a été prise pour sanctionner le gouvernement qui a été incapable d’organiser les élections législatives jusqu’à la deadline qui était fixé à la fin avril.
Les députés dont le mandat est terminé depuis deux ans n’avaient plus de légitimité. Le gouvernement a aussi été dissout.
Dans ce contexte chaotique, c’est le président qui s’en tire le mieux : il lui est demandé de nommer un gouvernement de transition dont la mission est d’organiser les élections législatives et de laisser la place.
Cette équipe gouvernementale ne répond que devant le chef de l’État dont les prérogatives sont, de facto, renforcées.
Le Sénat est désigné pour remplacer l’Assemblée nationale dans cette période de transition qui ouvre les portes à une situation inédite et incertaine.
L’opposition prise de court n’a pas encore réagi au moment où ces lignes sont écrites. Elle est entrain de se réunir.
Le président Ali Bongo redevient le maître du jeu pour prendre, s’il le souhaite, des initiatives qui pourraient favoriser des retrouvailles politiques avec certains opposants.
Et faire diminuer la tension dans le pays qui ne peut continuer de vivre en « transition politique ».