Dix enfants Bongo, une ex-miss France et la banque française « BNP Paribas » mis en cause, 70 millions d’euros de saisies et des recours tranchés le 16 janvier. Le volet gabonais des “biens mal acquis” africains en France pourrait prochainement déboucher sur un procès.
“Le dossier est presque terminé”, disait en novembre 2023 une procureure financière dans un document de l’enquête, relayé par l’AFP. Le 16 janvier, la cour d’appel de Paris doit répondre à trois enfants du défunt président Omar Bongo Ondimba qui contestent leur mise en examen, dont sa fille aînée Pascaline.
Au total, dix descendants du richissime patriarche gabonais ont été mis en examen en France depuis mars 2022. Les deux derniers, le 14 juin et le 26 juillet, sont Philomène Kouna, 61 ans et fille adoptive d’Omar Bongo, et Yacine Bongo Ondimba, 32 ans. “Je ne peux toujours pas imaginer que mon père a pu acheter à sa fille un cadeau avec de l’argent volé ou détourné”, a affirmé la première. Le second “conteste les faits”.
Dans ce foisonnant dossier vieux de plus de quinze ans, les biens sont soupçonnés d’avoir été acquis grâce à l’argent de la “Françafrique”, un puissant système de corruption, de cooptation politique et de chasses gardées commerciales entre Paris et ses anciennes colonies du continent.
En août dernier, le renversement par des militaires du président Ali Bongo Ondimba est venu remettre en cause son immunité de chef d’État et le menacer d’être le 11e enfant Bongo à être poursuivi dans ce dossier.