Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, titulaire du prix Nobel pour la paix

L’Ethiopie a connu « deux années très violentes » dans les régions de l’Oromiya et Amhara, selon les conclusions d’un rapport d’enquête publié récemment par Amnesty International. Il détaille les exactions et les crimes commis contre les populations de ces deux régions troublées.

Le rapport de l’ONG trace les contours d’une « sale guerre » menée sur des bases ethniques, avec la complicité ou la participation directe des forces armées fédérales, rapporte RFI.

Les crimes recensés par Amnesty International dans l’Oromiya en 2019 sont très violents. Le rapport évoque des assassinats de sang froid de prisonniers, des exécutions de civils, des déplacements massifs de population, des camps de réhabilitation forcée, des viols, etc.

L’autre sujet de l’enquête d’Amnesty International est le nord la région Amhara et plus précisément dans la zone frontalière avec le Tigrè où vit le peuple Qemant. Là aussi, la situation a dégénéré depuis l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed, selon Fisseha Tekle, d’Amnesty International.

Pour le chercheur éthiopien d’Amnesty International Fisseha Tekle la question de l’impunité est le défi que doit relever le gouvernement d’Abiy Ahmed, s’il ne veut pas être assimilé au régime autoritaire qu’il a remplacé.

Le gouvernement fédéral n’a pas souhaité répondre aux questions d’Amnesty International, selon RFI. Il faut dire que l’équilibre de la fédération éthiopienne est très fragile aujourd’hui, et tout cela dans un contexte où des élections doivent se tenir une fois que les restrictions sanitaires dues au Covid-19 seront levées.