Le régime au pouvoir à Addis-Abeba accuse l’Egypte d’être impliquée dans les manifestations sociales qui secouent le pays depuis de longs mois. Il pointe aussi du doigt l’Erythrée. Ces deux pays sont opposés à l’Ethiopie sur la question du partage des eaux du Nil et notamment sur un projet de barrage que Addis Abeba veut édifier.
Mais les vraies raisons de la colère populaire sont bien connues : les deux ethnies largement majoritaires dans le pays à savoir les Oromos et les Amharas ne veulent plus continuer à subir l’autoritarisme du régime dirigé par la minorité tigréenne.
La révolte populaire a pour objectif la démocratisation de l’Ethiopie et donc le respect des droits de la majorité.
Cela remet en cause le pouvoir en place d‘où son recours à la répression.
Dans ces conditions la grogne sociale ne va pas s’arrêter de sitôt.