Les forces du TPLF ( front de libération du peuple du Tigré), ont décidé de se replier , à l’intérieur de leur territoire.
La raison invoquée : permettre à l’aide alimentaire d’être acheminée dans les zones qui en ont un besoin urgent.
Le curieux, est que ces mêmes rebelles avaient affirmé qu’ils n’allaient jamais se retirer des localités conquises et allaient poursuivre leur offensive jusqu’à Addis Abéba.
A cette époque ,ils étaient dans une dynamique de victoire que les troupes fédérales ne paraissaient pas être en mesure d’enrayer.
Il s’y ajoutait que des forces dissidentes Amharas et Oromos, leur prêtaient main forte et prenaient en tenaille les soldats loyalistes qui étaient en perdition.
Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Une réorganisation des loyalistes ,sous la houlette du Premier ministre Aby Ahmed, lui-même un officier, qui sait se battre et diriger ses troupes.
La percée des Tigréens a été stoppée et/ou ralentie et le front s’est stabilisé, à environ 200 kilomètres de la capitale.
C’est dans ce contexte, qu’il faut apprécier la nouvelle donne politico-militaire introduite par le repli tigréen.
C’est, assurément ,une fenêtre ouverte pour nouer le dialogue ,en montrant une ouverture plus pragmatique qu’autre chose.
Les Tigréens qui avaient le vent en poupe, ont peut-être besoin de reprendre leur souffle et de remobiliser leurs forces.
Aby Ahmed avait posé comme condition ,pour entamer des discussions ,un arrêt des attaques tigréennes et un repli.
C’est en cours, parce qu’en effet, le TLFP a commencé depuis plusieurs jours son repli stratégique.
Il faut souhaiter que la raison prévale et que les deux camps fassent la paix des braves.
Autrement, la lutte finale sera plus que dévastatrice et le vainqueur va s’asseoir sur un champ de ruines ,dans un pays déjà en proie à la famine, dans certaines de ses localités.
Le répit qui s’annonce, pourrait cependant être de courte durée ,car les deux camps se vouent une haine viscérale.
Beaucoup trop de sang, a été déjà versé.
L’évident, est qu’Addis Abéba ne peut pas écraser les Tigréens.
Et pour le moment ,ces derniers n’arrivent pas à transformer l’essai ,en faisant tomber la capitale éthiopienne.
Vous avez dit impasse ?