Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a réfuté les accusations portées par le chef de l’armée éthiopienne selon lesquelles il aurait aidé à acheter des armes pour le Front populaire de libération du Tigré (TPLF).

« Il y a eu des rapports qui suggèrent que je prends parti dans cette situation. Ce n’est pas vrai », écrit-il sur Twitter. « Je veux dire que je ne suis que d’un seul côté et c’est le côté de la paix », ajoute-t-il.

Ses déclarations font suite aux propos du Général Berhanu Jula selon lesquels le Dr Tedros n’a « rien négligé » pour soutenir le TPLF et l’aider à obtenir des armes. Le directeur de l’OMS n’a fourni aucune preuve à l’appui de ses allégations. Des centaines de personnes sont mortes dans le conflit du Tigré depuis le début du mois de novembre.

L’armée éthiopienne a accusé jeudi le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), originaire du Tigré, de chercher soutiens et armement pour cette région dissidente. Tedros « a oeuvré dans les pays voisins à condamner la guerre » que mène le gouvernement fédéral éthiopien aux autorités régionales du Tigré (Nord) depuis le 4 novembre, « il a oeuvré pour leur obtenir des armes », a affirmé le chef d’état-major de l’armée fédérale éthiopienne, le général Berhanu Jula.

Le porte-parole de la cellule de crise gouvernementale pour le Tigré, Redwan Hussein, avait aussi séparément fait part du « mécontentement » des autorités d’Addis Abeba envers de Tedros.

A New York, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a réaffirmé le plein soutien du secrétaire général Antonio Guterres au responsable de l’OMS. « Le secrétaire général a le plus grand respect pour le docteur Tedros qui est un serviteur civil international exemplaire », a-t-il dit. Scientifique spécialiste en immunologie et maladies infectieuses, M. Tedros, 55 ans, est le premier Africain à diriger l’OMS, poste qu’il occupe depuis 2017.

Avant de prendre la tête de l’OMS, il a également été de 2012 à 2016 ministre des Affaires étrangères du gouvernement d’Hailemariam Desalegn, dauphin choisi par Meles, qui a succédé à ce dernier à son décès brutal en 2012.