Les choses vont très mal au sud de l’Ethiopie. Le gouvernement vient d’annoncer la mort de centaines de personnes dans des affrontements liés à un conflit territorial entre deux groupes ethniques dans le sud du pays et ce depuis le début du mois en cours. Dans une déclaration à la presse aujourd’hui, le porte-parole du gouvernement, Negeri Lencho a souligné que « nous pouvons dire que des centaines de membres de l’ethnie Oromo ont été tuées (…) et il y a eu aussi des morts côté Somali. Nous ne savons pas exactement combien sont morts, cela fait l’objet d’une enquête ».
Le responsable a souligné lors d’une conférence de presse qu’une cellule d’urgence avait été mise sur pied pour répondre aux besoins des déplacés et que des efforts de médiation avaient été entrepris par le gouvernement avec les autorités locales. Le porte-parole a ajouté également que des unités de la police et de l’armée fédérales avaient été déployées et avaient restauré l’ordre dans la région.
De son côté, le président la région Oromo, Lemma Megersa, avait assuré, il y a quelques jours, que les affrontements, qui ont opposé des membres des ethnies Oromo et Somali le long de la longue frontière entre leurs régions respectives, avaient donné lieu à des “tueries brutales” et poussé 50.000 personnes à fuir la zone. Le responsable avait rappelé qu’Oromo (sud et ouest) et Somali (sud-est) se disputent depuis des années le contrôle de certaines zones arables situées le long de leur frontière commune.