C’est une nouvelle journée meurtrière que vient de vivre la police égyptienne. Selon le ministère de l’Intérieur, « des assaillants ont tué par balles vendredi cinq policiers égyptiens au sud du Caire, dans la dernière d’une série d’attaques visant les forces de l’ordre ». Plus en détails, le département de l’intérieur a indiqué ce matin que trois hommes armés ont ouvert le feu sur une voiture de police avant de prendre la fuite, tuant un sous-officier, trois conscrits et un policier. « L’attaque a eu lieu près de la ville de Badrachine, à quelque 20 km au sud de la capitale, où la police avait déjà été ciblée dans le passé », toujours selon le ministère.
Pour le moment, aucun groupement n’a encore revendiqué l’opération. Toutefois, plusieurs groupes extrémistes sont actifs dans la région depuis quelques années. La branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique (EI), notamment, a effectué plusieurs attaques contre l’armée égyptienne dans la Sinaï. La dernière attaque revendiquée par le groupe date du vendredi dernier et avait coutée la vie à 21 policiers. Les doutes planent également autour d’autres groupes armées actives dans la région. L’un d’eux avait d’ailleurs revendiqué le meurtre d’un officier de police au nord du Caire le même jour.
Les affrontements entre les forces armées égyptiennes et les djihadistes se sont accentués depuis l’arrivée au pouvoir du maréchal Sissi en 2013. Tuant un grand nombre de Djihadistes, les forces égyptiennes ont également essuyé des pertes humaines très importantes. L’économie égyptienne a également souffert de ces opérations. Basée sur le tourisme l’économie du pays a pris un grand coup après l’attentat à la bombe ayant coûté la vie, le 31 octobre 2015, aux 224 occupants d’un avion transportant des touristes russes après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire située dans le sud du Sinaï.