L’Egypte est sous la menace d’une pénurie d’eau depuis plusieurs années. Entamant des négociations avec les autorités soudanaises et éthiopiennes pour trouver un compromis autour des questions relative au Nil, les autorités égyptiennes craignent une réduction du débit du fleuve, dont elle dépend à 90% pour son approvisionnement en eau, en cas d’achèvement des travaux de construction du barrage de le Renaissance en Ethiopie.
Inaugurant lundi, un projet de construction d’une station de traitement des eaux usées dans le pays, le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi n’a pas précisé la taille de cette station, ni la quantité d’eau qu’elle serait censée fournir. « Nous faisons ce que nous avons à faire pour résoudre un problème potentiel », a déclaré le maréchal lors de la cérémonie d’inauguration transmise directement par la télévision égyptienne. Poursuivant son intervention, le responsable a assuré que « Nous ne pouvons pas accepter un problème d’eau en Egypte. Il faut assurer l’accès à l’eau pour tous ».
Pour rappel, avec un coût évalué à cinq milliards de dollars, le barrage de la Renaissance situé sur le Nil Bleu est censé devenir la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique. Il risque de compromettre la sécurité d’approvisionnement en eau de l’Egypte qui s’est toujours opposée à sa construction. En effet, les autorités égyptiennes insiste sur ses “droits historiques” sur le fleuve, garantis par des traités datant de 1929 et 1959. Ceux-ci accordent près de 87% du débit du fleuve à l’Egypte et au Soudan.