Le Parlement égyptien – la Chambre des représentants – a approuvé dimanche des peines plus sévères pour les mutilations génitales féminines (MGF) dans le but de réprimer cette pratique, rapporte le journal d’État Al Ahram.
Les nouveaux amendements prévoient des peines de prison allant jusqu’à sept ans pour les personnes non médicales impliquées dans l’exercice de la pratique si elle conduit à une invalidité permanente, et jusqu’à dix ans si elle entraîne la mort.
Les professionnels de la santé qui pratiquent des mutilations génitales pourraient encourir entre 10 et 15 ans de prison, selon l’amendement.
En plus des peines de prison, les médecins condamnés pour avoir pratiqué des MGF seront également déchus de leur licence pendant cinq ans.
Les amendements prévoient également des peines de prison pour les autres personnes promouvant la pratique, même si la procédure a lieu en leur absence.
Les mutilations génitales féminines consistent à altérer ou à blesser les organes génitaux féminins pour des raisons non médicales, selon les Nations Unies. Elle est généralement pratiquée sur des filles jeunes, entre la petite enfance et l’âge de 15 ans.
Selon l’agence, les filles qui subissent des MGF sont confrontées à des complications à court terme,telles que des douleurs intenses, des chocs, des saignements excessifs, des infections et des difficultés à uriner, ainsi que des conséquences à long terme sur leur santé sexuelle et reproductive et leur santé mentale.