Le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine, a invité les pays responsables des émissions de gaz à effets de serre, notamment les occidentaux, à assumer leurs responsabilités face aux réchauffement climatique. Le président sénégalais s’exprimait hier lundi, à Charm el-Cheikh, en Egypte, devant plus de 140 chefs d’Etat et de gouvernement, à l’ouverture de la 27ème conférence des Etats parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 27).

Premier dirigeant africain à s’exprimer à la tribune de la COP 27, hier lundi, le président Macky Sall a invité les dirigeants du monde, notamment les occidentaux à agir pour faire l’histoire et non la subir, parlant du réchauffement climatique.  

Il a souligné que l’Afrique qui contribue « pour moins de 4% des émissions de gaz à ‘effets de serre’ est disposée à travailler avec tous les partenaires pour que la COP 27 de Charm el-Cheikh « ne soit pas un constat de plus sur le péril climatique, mais une action de plus en faveur du climat, dans l’intérêt des générations actuelles et futures ».

« Nous vivons au quotidien les manifestations extrêmes du dérèglement climatique », a souligné le président sénégalais, appelant « à la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat ».

L’Afrique doit recevoir les financements promis au nom de la dette climatique a souligné Macky Sall. «Je rappelle qu’avec la forêt du bassin du Congo, notre continent abrite un quart de ce qui reste encore de forêt tropicale, offrant à la planète un de ces rares poumons verts. Nous voulons aussi aller de l’avant dans l’adaptation au changement climatique. Nous en supportons le coût avec le développement de projets verts financés souvent par recours à la dette, alors même que la mise en œuvre doit être financée par des dons conformément aux engagements convenus ». 

Il a ainsi appelé les pays riches à tenir les engagements « dont celui convenu de 100 milliards de dollars par an pour soutenir les efforts d’adaptation des pays en développement, et qui peine à être réalisé ».

Macky Sall a relevé que « l’Afrique souscrit à l’objectif ultime de neutralité carbone ; mais dans le cadre d’une transition énergétique concertée, juste et équitable, en lieu et place de décisions unilatérales qui portent préjudice à notre processus de développement, y compris l’accès universel à l’électricité dont 600 millions d’africains restent encore privés ».

Il a regretté que « le financement cumulé de l’adaptation prévu avant 2030, représentera moins du quart des besoins estimés par les pays africains dans leurs Contributions déterminées au niveau national ».

Pour Macky Sall, « le temps ne doit plus être aux promesses, mais à l’action pour sauver la planète » !