Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Albert Mabri Toikeuse a été limogé par le président Alassane Ouattara. Mabri, comme le ministre des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, lui aussi écarté, a des ambitions présidentielles qu’il n’arrive pas à cacher.
Il n’accepte pas le choix porté sur Amadou Gon Coulibaly comme candidat du RHDP à la prochaine élection présidentielle prévue le 30 octobre. Comme Tanoh, il est donc limogé, en toute logique.
Pour renforcer le premier Gon Coulibaly, actuellement à Paris où il subit des examens médicaux, ce sont deux de ses conseillers qui sont nommés ministres. Le professeur Adama Diawara pour remplacer Mabri et Albert Flindé pour succéder à Ally Coulibaly au poste de ministre de l’intégration ivoirienne. Ce dernier devenant chef de la diplomatie, poste vacant depuis le limogeage de Tanoh.
A l’évidence le RHDP se met en ordre de bataille pour l’échéance présidentielle qui approche à grands pas dans un contexte de lutte contre la covid19. Pour le moment la date du 30 octobre est maintenue et la formation du président Ouattara est déjà mobilisée, sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
Il est même question que le candidat enlève très prochainement son manteau de chef du gouvernement pour se consacrer entièrement à la campagne électorale. C’est ce dicte la logique politique républicaine et cela va donner une plus grande liberté d’action au candidat.
Il appartient au chef de l’Etat de choisir l’intérimaire qui sera un fidèle du premier cercle et dont la compétence est indiscutable.