Le président ivoirien Alassane Ouattara a déposé son dossier de candidature à la prochaines présidentielle lundi 24 août auprès de la Commission électorale. Le chef de l’État qui brigue un troisième mandat dans un climat tendu, espère des élections apaisées.
Alassane Ouattara se dit confiant quant au déroulement pacifique des prochaines élections au mois d’octobre, selon RFI. Et ce, alors que sa candidature à un troisième mandat est contestée par l’opposition qui doute de sa légalité constitutionnelle.
Ce week-end, Alassane Ouattara a été investi par son parti RHDP. Il a répété sa confiance dans le bon déroulement du scrutin quand il a déposé son dossier de candidature ce lundi auprès de la Commission électorale.
Le climat restait tendu dimanche en Côte d’Ivoire au lendemain de violences ethniques qui ont fait au moins deux morts dans le sillage de la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat.
Au moins, deux personnes sont mortes à Divo (200 km Nord-Ouest d’Abidjan) dans les affrontements de samedi, portant à une dizaine le nombre de morts depuis début août. « Une personne évacuée au CHR (Centre hospitalier régional) a succombé de ses blessures ce (dimanche) matin », selon une source hospitalière à Divo, citée par l’AFP, faisant état « de plusieurs blessés graves à la machette ».
Un adolescent est quant à lui décédé samedi dans l’incendie d’un maquis-bar de Divo, selon plusieurs habitants. L’annonce, le 6 août, de la candidature de M. Ouattara à la présidentielle du 31 octobre avait dégénéré en trois jours de violences pour un bilan d’au moins six morts, une centaine de blessés et 1.500 déplacés.
Vendredi et samedi, de nouvelles violences ont éclaté dans plusieurs villes du pays, la veille et le jour de l’investiture du chef de l’Etat comme candidat de son parti, lors d’un grand meeting rassemblant plusieurs dizaines de milliers de militants au stade Houphouet-Boigny d’Abidjan.
Elu en 2010 puis réélu en 2015, Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars son intention de passer le relais à son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Mais celui-ci est décédé le 8 juillet d’un infarctus.