L’ancien premier ministre feu Amadou Coulibaly et le président Alassane Ouattara

Le président Alassane Ouattara a prouvé de nouveau l’attachement qu’il avait pour son « fils » Amadou Gon Coulibaly en demandant à ses partisans qui le pressaient d’annoncer sa candidature de lui « laisser le temps du recueillement et de la récupération » après la douloureuse épreuve de la disparition brutale de son premier ministre et successeur désigné.

Il a cependant rassuré ses camarades de parti en leur disant qu’il les avait entendus. Il faut se rappeler que Ouattara était premier ministre au moment de la disparition de Houphouet Boigny et qu’il avait tenu son rôle et son rang jusqu’au bout. Sans rien précipiter, en honorant le chef baoulé dans ses derniers moments, en observant une attitude digne et respectueuse. C’est la même attitude qui est de mise cette fois encore.

Il est vrai que le temps presse mais il y a encore place pour le deuil, le recueillement et le respect dû au mort. Le temps de la candidature va arriver assez rapidement maintenant car la clarification est faite. Si Ouattara voulait refuser, il l’aurait fait savoir sans sourciller, comme il avait annoncé son choix de ne pas se présenter.

Maintenant il a pris date et demandé le temps du « recueillement et de la récupération ». C’est compréhensible ! Il a perdu un « fils », un ami, un fidèle. Sa douleur est réelle. L’éthique de responsabilité va s’imposer, certes,mais aucune précipitation ne va ternir ces moments solennels d’adieu et d’introspection. Que nul ne s’y trompe la candidature est actée et sera annoncée  quand le temps du deuil prendra fin.