Tout laisse croire que le président Alassane Ouattara va briguer un troisième mandat à la tête de l’Etat. Il n’en voulait pas et avait courageusement choisi un successeur et assumé publiquement sa décision.
Mais si l’homme propose ,c’est Dieu qui dispose et le décret divin a éliminé l’homme qui était pressenti pour prendre la relève.
Aujourd’hui ,à trois mois et 10 jours de l’échéance présidentielle, le choix d’un successeur et la campagne politique qui s’imposerait pour le faire accepter nécessiteraient beaucoup de temps. Et c’est mathématiquement impossible !
Sauf à tenter un coup de poker et lancer un « successeur » dans la bataille-ce n’est pas le genre de Ouattara d’agir ainsi, le patron du RHDP n’a plus qu’une seule option :reprendre le flambeau et mener ses troupes à la victoire.
Ouattara va donc, certainement, porter le maillot de candidat et viser la passe de trois, après 2010 et 2015. Jamais deux sans trois, dit-on !
Quid de la question du troisième mandat ?Elle a été évacuée depuis longtemps par Ouattara, lui-même qui avait affirmé qu’il avait bien le droit de se présenter à la présidentielle.
Ses opposants comme Bédié seront très mal placés pour lui jeter la pierre. En effet le « vieux » de Daoukro qui brigue les suffrages de ses concitoyens à 86 ans et qui avait écarté Ouattara de la présidentielle de 1995 en utilisant le concept pernicieux et nocif d’ »ivoirité » est très mal placé pour « défendre le respect de la démocratie ».
Laurent Gbagbo est lui empêché, retenu à Bruxelles par son procès, toujours en cours au niveau de la CPI ; Il s’y ajoute qu’il a été condamné à 20 ans de prison pour le braquage de l’agence nationale de la BCEAO.
Ouattara candidat aura donc toutes les chances de se succéder à lui-même. Mais, la question sécuritaire doit être prise très au sérieux pour juguler d’éventuelles tentatives de déstabilisation.
Jusqu’ici, les services de sécurité ivoiriens font un travail efficace pour tuer dans l’œuf nombre de complots, comme celui déjoué à Grand Bassam, avec découverte de caches d’armes.
Avec un bilan exceptionnel, Ouattara n’a pas de rival dans le domaine de la mise en œuvre de plans de développement exemplaires qui ont propulsé son pays dans le peloton de tête des pays africains en termes de taux de croissance.
Malgré la pandémie du covid 19, la signature de la côte d’Ivoire reste très crédible et appréciée dans le monde entier.
Par devoir donc et esprit de responsabilité, Ouattara va encore mener campagne, conquérir la présidentielle et se donner le temps de préparer une nouvelle succession.
C’est ce que la logique politique et le simple bon sens recommandent.