C’est maintenant officiel, Alassane Ouattara est le candidat du RHDP à la présidentielle du 31 octobre. Henriette Diabaté, première vice-présidente du parti a prononcé la formule consacrée : ”je vous investis ce 22 août comme candidat du RHDP à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.” L’événement s’est déroulé dans un stade Félix Houphouet Boigny plein à craquer, avec plus de 100 000 militants venus acclamer leur leader.
Cette démonstration de force est un message fort lancé aux opposants qui sont bien conscients de ne pouvoir rivaliser avec le rouleau compresseur du RHDP. La coalition de Ouattara est trop forte pour des opposants divisés et minés par des querelles intestines qui, faute de programmes crédibles s’accrochent à une argumentation sans consistance sur le « troisième mandat ».
Le débat est vraiment ailleurs ,notamment en ce qui concerne la capacité de convaincre et de mobiliser la majorité des citoyens.
C’est dans les urnes que se tranchent les contestations démocratiques, non dans des débats futiles. En Côte d’Ivoire l’adoption de la nouvelle constitution de 2016 remet les compteurs à zéro et permet, bel et bien à Ouattara de briguer un nouveau mandat.
C’est lui qui avait choisi de laisser la place à la nouvelle génération en la personne de Amadou Gon Coulibaly qui a succombé à une attaque cardiaque malheureusement. Le temps très court qui reste pour l’échéance présidentielle ne permettait pas d’organiser le choix d’un autre candidat et de le préparer.
C’est pour quoi Ouattara était dans l’obligation politique et morale, dans la logique de l’éthique de responsabilité, de reprendre le flambeau et de se porter candidat. A la demande de l’immense majorité de ses camarades du RHDP. Leur présence massive au stade, ce jour, est une confirmation de leur engagement militant et citoyen.
Ouattara est porté par un élan populaire, assurément et, tous ceux qui font une analyse concrète de la réalité concrète reconnaissent qu’il ne pouvait pas ne pas répondre à l’appel du devoir et de la responsabilité.
Cela n’a rien à voir avec Alpha Condé qui a toujours planifié et agi en conséquence pour imposer un troisième mandat et si possible un quatrième et un cinquième. Condé est malade du pouvoir qu’il n’envisage pas de quitter. Ouattara était résolu à passer la main, s’y était engagé de manière ferme ,sans que personne ne l’y oblige.
C’est le destin tragique de Gon Coulibaly, successeur désigné qui le ramène dans le jeu, si on peut dire. Et il va mouiller le maillot pour gagner démocratiquement.