Le couple que formaient Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié avait volé en éclat.

Le président Alassane Ouattara a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre à l’occasion de son adresse à la nation à la veille de la célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance ivoirienne. Il a précisé que sa décision est « mûrement réfléchie » et qu’elle est « un devoir qu’il accepte « dans l’intérêt supérieur de la nation ».

Ouattara répond donc positivement aux multiples appels de ses partisans qui l’ont supplié de se lancer dans la course présidentielle après le décès brutal de Amadou Gon Coulibaly, le candidat qu’il avait adoubé. Il est important aussi de souligner le fait que le nouveau candidat déclaré a tenu à confirmer la tenue de l’élection présidentielle le 31 octobre.

Et qu’il n’y aurait pas report et que l’échéance électorale sera respectée. Cela dénote une volonté claire et nette de Ouattara de faire face à ses adversaires, sans tarder et dans le respect strict du calendrier républicain.

L’homme est donc prêt et confiant car il sait que son parti le RHDP est en ordre de bataille et que son rouleau compresseur ne va laisser aucune chance à l’opposition divisée et minée par des querelles intestines.

Par devoir et par patriotisme, Ouattara va briguer un troisième mandat que lui permet la nouvelle constitution de 2016 qui a remis les compteurs à zéro. Mais c’est bien le cas de force majeur de la disparition soudaine de son candidat choisi, au sein de la nouvelle génération, qui l’a obligé à revenir dans le jeu politique.

Que ses adversaires ne s’y trompent pas cependant, il va battre campagne avec vigueur et détermination pour continuer à piloter la Côte d’ivoire dans le sens de l’émergence économique et de la paix sociale.

Face à Bédié, partisan de la xénophobie et  de l’ethnicisme, il va se poser en défenseur du « modèle du père fondateur Houphouet Boigny ».

Les Ivoiriens ont ainsi un choix clair à faire entre une dérive sectaire grosse d’instabilité sociale et de déclin économique et un choix dicté par la lucidité, la volonté de bâtir un pays prospère, uni et solidaire.

A l’évidence Ouattara a déjà trusté la pole position face à des concurrents sans réponse devant son bilan hors  norme. Avant la covid 19, la Côte d’Ivoire a battu tous les records de croissance en Afrique de l’Ouest et s’est hissée  dans le top 3 des pays africains et dans le top 10 mondial.`

Ouattara est un orfèvre en matière de management économique et il l’a démontré non seulement en tant que président, mais déjà en tant que  dernier premier ministre de Houphouet Boigny dont il est l’authentique héritier et continuateur.

La campagne électorale qui s’ouvre sera celle de la clarification pour un affrontement final entre Bédié  et Ouattara. Le choc attendu aura donc lieu. En 2010,il a eu lieu et Ouattara s’était imposé.