L’opposition a opposé une fin de non-recevoir au gouvernement ivoirien qui a proposé des aménagements de la Commission électorale indépendante (CEI). L’opposition ivoirienne a décidé de maintenir son mot d’ordre de désobéissance civile.
La Côte d’Ivoire semble s’enfoncer dans une crise préélectorale. Après une mission de médiation de la Cédéao à Abidjan les 18 et 19 octobre, le gouvernement a convié mercredi l’opposition à une rencontre à la primature. Mais aucun de ses poids lourds, que ce soit le PDCI, le FPI ou EDS, ne s’y est rendu, selon RFI.
Affirmant que ces points avaient été évoqués lors des discussions entre l’opposition et la Cédéao, le gouvernement a proposé d’ajouter un siège pour l’opposition à la CEI, de donner la vice-présidence de la commission centrale au PDCI et de recomposer les commissions locales.
Le gouvernement aurait également proposé la possibilité d’une rencontre Ouattara-Bédié. Le communiqué dit en tout cas la « disponibilité du chef de l’État ». Enfin le gouvernement appelle l’opposition à « lever sans délai le mot d’ordre de désobéissance civile ».
Des propositions que les deux candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan auraient refusé en bloc. Les candidats Henri Konan Bédié et Affi N’Guessan demandent à la Cédéao de continuer son rôle de médiation et de facilitation dans le conflit ivoirien.
L’opposition répète également qu’elle ne participera à aucune rencontre convoquée par un membre du gouvernement ivoirien et n’acceptera de négocier que sous l’égide de la Cédéao. La présence mercredi à la primature de Francis Behanzin, le commissaire Paix et sécurité de l’organisation ouest-africaine en tant que simple observateur n’était pas un gage suffisant, a expliqué ce jeudi le secrétaire exécutif du PDCI, Maurice Guikahué, cité par RFI.