La course à la présidence est ouverte.

La Commission électorale indépendante,(CEI), a annoncé, mardi 29 septembre, qu’elle a arrêté, le 24 septembre dernier, une liste définitive de 7, 5 millions d’électeurs pour l’élection Présidentielle du 31 octobre. Soit une hausse de 13,% des inscrits, par rapport à la dernière révision des listes électorales.

Les ivoiriens se sont inscrits en masse pour la prochaine élection Présidentielle du 31 octobre prochain. C’est ce que révèle, en tout cas, la liste électorale définitive publiée, hier mardi, par la Commission électorale indépendante, (CEI). Pas moins de 907 000 nouveaux inscrits ont été dénombrés, portant désormais le nombre d’électeurs à 7,5 millions, soit une augmentation de 13,6%, par rapport à la dernière révision de la liste électorale. 

« La Commission électorale indépendante se dirige inéluctablement vers la date du 31 octobre 2020, date constitutionnelle de tenue de l’élection du Président de la République, dans le strict respect de son chronogramme prévisionnel », a déclaré, dans ce sens, Émile Ebrottié, Porte-parole de la CEI, après la publication de la liste, dans des propos rapportés par RFI.

 Une manière de montrer la détermination de l’institution à poursuivre son travail,malgré les nombreuses critiques venant notamment de l’opposition.

En effet, depuis la publication de la liste électorale provisoire en août dernier, l’opposition réclame son audit international, et avait refusé de participer au renouvellement des bureaux des commissions locales. 

Par ailleurs, le 17 septembre, le PDCI avait aussi refusé d’envoyer son représentant à la Commission centrale. Et il est à craindre que Pascal Affi N’Guessan retire son représentant dans les prochaines heures, toujours selon RFI.

Mais la Commission électorale indépendante déroule son programme et s’apprête à passer à la prochaine étape, avec la distribution des cartes d’électeurs.

Pour leur part, les opposants à la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat, accusent la CEI de partialité et exigent sa dissolution, de même que le Conseil constitutionnel.

Des contestations, qui pourraient amener à un renvoi de l’élection si elles sont prises en compte. Mais le camp Présidentiel oppose un niet catégorique à toutes ces revendications.  

Alassane Ouattara, (78 ans), qui a terminé son second mandat en mars dernier, avait déclaré qu’il ne se présenterait pas à un troisième mandat. Mais, il a finalement pris la décision de briguer ce troisième mandat après le décès brutal, en juillet dernier, de l’ancien Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, qui avait été intronisé candidat du parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, (RHDP).

La Constitution ivoirienne limite le nombre de mandats à  deux, mais selon le Président Ouattara et ses partisans, la réforme constitutionnelle de 2016, remet les compteurs à zéro et lui permet bel et bien de se présenter au prochain scrutin du 31 octobre.