L’opposant Pascal Affi-N’Guessan a été libéré ce jour. Il avait été arrêté alors qu’il tentait de fuir au Ghana, après avoir soutenu l’idée d’une « transition » dans son pays. Désormais, il est sous-contrôle judicaire.
Cette nouvelle donne confirme la volonté d’apaisement du régime qui continue de s’inscrire dans une dynamique de dialogue, malgré la pause annoncée. Le gouvernement ivoirien a aussi décidé de fixer la date des législatives au 6 mars, date choisie pour se conformer au calendrier républicain.
En effet, la première session de l’Assemblée nationale doit se tenir au mois d’avril. Les actes d’apaisement posés par Ouattara devraient convaincre les opposants de sa volonté de décrisper le climat politique, après des présidentielles marquées par des tensions persistantes et des heurts qui ont provoqué la mort de plusieurs dizaines de personnes.
Ainsi, régime et opposition ont 2 mois pour se préparer pour des législatives qui permettront d’élire les 255 députés du Parlement. Dans l’état actuel des choses le RHDP est parti pour rafler la mise car les opposants ne sont pas encore prêts. L’argument de l’impératif de respecter le calendrier républicain ne va pas emporter l’adhésion des opposants qui sont pris de court.
Il y a un forcing qu’ils vont accepter difficilement ; mais il est peu probable que le pouvoir recule. Pourtant, si la dynamique de dialogue demeure pertinente, la décision gouvernementale concernant la date des législatives ne peut s’imposer, sans débat. Alors il faudrait arrêter la…pause, et se remettre autour de la table de négociations. Ouattara ferait- il ce cadeau politique de fin d’année à ses opposants ?