Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé mardi viser une croissance de 7% en moyenne pour l’économie de son pays entre 2024 et 2027, dans son discours annuel devant le Parlement réuni en Congrès, au cours duquel il n’a pas évoqué la présidentielle de 2025.
“Sur le plan économique, la Côte d’Ivoire continue de démontrer sa résilience après la pandémie de Covid-19. En 2023, l’activité économique est restée robuste avec un taux de croissance 6,5%”, a affirmé le chef de l’Etat, à Abidjan.
“Malgré les chocs au niveau international et sous-régional, le taux de croissance devrait s’établir en moyenne à 7% ou plus par an sur la période 2024-2027”, a-t-il ajouté, assurant que “la dette est maîtrisée”, en réponse à des critiques de l’opposition sur ce sujet.
Dans un discours de plus de 45 minutes, aux allures de bilan, treize ans après son arrivée au pouvoir, Alassane Ouattara a distribué les bons points à ses différents ministres, notamment sur les infrastructures réalisées ces dernières années.
Mais contrairement à ce qu’attendaient certains observateurs en Côte d’Ivoire, le président n’a pas mentionné son avenir politique pour la présidentielle de 2025, dans ce discours annuel. “On me dit que vous êtes un peu déçus. Ce sera pour la prochaine fois”, a-t-il lancé en riant, à l’issue de son discours.
Il n’a pas non plus évoqué une éventuelle amnistie de Laurent Gbagbo, l’un de ses principaux opposants, candidat déclaré pour 2025 mais qui est pour l’heure inéligible, en raison d’une condamnation judiciaire pour des faits liés à la crise post-électorale de 2010-2011.
Sur le plan diplomatique, M. Ouattara a assuré que la Côte d’Ivoire était “l’ami de tous, et l’ennemi de personne”. Il était l’un des rares chefs d’Etat africains présents au Sommet de la paix en Suisse, le week-end dernier, où il a notamment échangé avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.