Le président ivoirien, Alassane Ouattara a choisi, l’occasion de son discours à la Nation, à la veille de la fête nationale qui célèbre les 62 ans de l’accession à la souveraineté internationale de son pays, pour gracier son prédécesseur, Laurent Gbagbo.

Ce dernier n’a donc plus l’épée de Damoclès  au-dessus de sa tête, en ce qui concerne la condamnation à 20 ans de prison  qui lui avait été infligée pour le « braquage de la BCEAO ».

Ce geste de Ouattara a pour but de renforcer le climat de détente qui règne entre les deux rivaux, depuis le retour de Gbagbo.

Qui avait été retenu 7 ans à la Haye, avant d’être acquitté !

La grâce accordée permettra à Gbagbo d’accéder à ses comptes bancaires et de recevoir une cagnotte estimée  à environ 2 milliards de FCFA ,représentant ses indemnités  gelées depuis 10 ans…

Il faut rappeler que Ouattara, Gbagbo et Bédié s’étaient rencontrés le 14 juillet dernier.

Toutefois, tout n’est pas remis à plat, si on peut dire, car l’ex-président n’est pas amnistié et donc, ne recouvre pas encore la totalité de ses droits civils et politiques.

En clair, il ne pourrait pas se présenter aux élections présidentielles de 2025.

Ouattara garde  une dernière carte politique, mais pourquoi ?

La confiance est-elle totale entre les deux hommes ?

Il est permis d’en douter, car une éventuelle  bataille électorale en 2025,avec la participation de Henri Konan Bédié, n’est pas à écarter.

La loi ivoirienne n’impose pas une limitation d’âge aux candidats.

Une ultime confrontation des « papys » ivoiriens pourrait défrayer la chronique ,les trois protagonistes devant afficher  tous 😯 ans (GBAGBO) et plus Ouattara et Bédié, en 2025.

 

Bédié serait même à 90 ans et plus.

Cette question d’âge est certes pertinente, mais, on a vu Mahatir reprendre du service en Malaisie, à 90 ans.

Biden va être octogénaire et Nancy Pelosi  affiche déjà 82 ans au compteur…

Le vrai problème est que ces trois là cannibalisent la vie politique ivoirienne et leurs chocs provoquent des tensions sociales sanglantes.

Le pays est enfermé dans un cercle vicieux, un labyrinthe  de violence politique sans fin.

La grâce accordée à Gbagbo est une lueur d’espoir pour une vraie réconciliation nationale.

Le réalisme politique pousse à la prudence.

Tant qu’il n’y a pas amnistie, il y encore un flou.

Et, comme on dit : « quand c’est flou, il y a un loup ».

La grâce   accordée par Ouattara ne clôt pas le débat politicien. Au contraire !