Les soldats mutins qui avaient coupé la ville de Bouake du reste de la Côte d’Ivoire et tiré des coups de feu dans de nombreuses autres villes comme Daloa, Daoukro, Korogho, Man et même Abidjan ce jour, ont donc fait plier le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Ce dernier a fait une déclaration publique pour annoncer « son accord à la prise en compte des revendications des soldats ».
Le ministre de la défense Alain Richard Donwahi s’était déplacé à Bouake pour négocier avec les soldats rebelles qui exigeaient des revalorisations salariales, des paiements de primes et des reclassements en grades.
Au moment où nous écrivions ces lignes, les mutins de Bouake ont retenu puis relâché le ministre de la défense M.Alain Richard Donwahi.
Il a fallu ensuite attendre le retour du président Ouattara qui s’était rendu à Accra pour assister à la prestation de serment du nouveau président ghanéen, Nana Akufo-Addo. Un conseil des ministres extraordinaire s’est tenu et à sa fin, le chef de l’Etat ivoirien a validé l’accord négocié par le ministre de la défense.
Toutefois dans sa déclaration, le président Ouattara a regretté la « manière forte utilisée » par les soldats en colère. Ce qu’il ne dit pas c’est qu’il a cédé pour éviter un embrasement gros de tous les dangers dans un pays qui n’est pas encore totalement remis des séquelles de la guerre civile ayant marquer la fin du régime Gbagbo.
L’intégration des ex-rebelles dans l’armée nationale continue de rester un casse-tête. Les évènements de ces deux derniers jours devraient dessiller les yeux des autorités ivoiriennes. Le seul avènement de la « troisième république » ne résout pas l’équation à multiples inconnues.