La condamnation de Guillaume Soro à 20 ans de prison par contumace ne met pas fin au feuilleton politico-judiciaire de l’ex-chef rebelle devenu homme politique et qui vit une chute spectaculaire.
En effet une descente des enquêteurs dans le siège de son parti GPS (générations et peuples solidaires) situé à Assinie, a permis de mettre la main sur 50 kalachnikov, 12 lance-roquettes, 4 fusils mitrailleurs, une quantité de munitions et des documents compromettant.
Cette saisie d’armes a conduit à l’arrestation de 2 officiers et 12 sous-officiers (dont des ex-gardes du corps de Soro). 5 civils complètent le « lot » des arrestations. En fin de compte 15 personnes ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt a révélé Richard Adou, procureur de la République qui s’est adressé à la presse.
Pour la justice ivoirienne qui poursuit ses investigations, en exploitant les nombreux documents saisis sur place, il ne fait pas de doute que le siège de GPS était un entrepôt d’armes et l’objectif visé était de mener des activités bellicistes déstabilisatrices contre la paix et la sécurité publiques.
Ce nouveau rebondissement démontre que Soro a surestimé ses capacités de nuisance face à un pouvoir bien en place et qui le connaît bien. Le procureur Adou est un homme déterminé qui mène ses investigations avec rigueur et persévérance. Ses résultats parlent pour lui et le feuilleton continue.