Après le divorce civil, la séparation politique !

Entre Simone et Laurent, rien ne va plus et tout va s’éclaircir avec un divorce civil, en cours et une rupture politique qui va être actée les 16 et 17 octobre prochain, avec la création du nouveau parti de l’ex-président.

La raison principale, du changement de nom du FPI (front populaire ivoirien), qui pousse Gbagbo à lancer sur la scène politique ivoirien une nouvelle formation, est sa volonté farouche de ne plus rien devoir à son ex-épouse, avec qui, il l’avait fondé .

Son nouveau parti porté sur les fonts baptismaux (le nom est toujours gardé secret), Gbagbo sera seul maître à bord, loin du regard de celle qui, selon lui, serait la cause de tous ses déboires.

Il est vrai que l’ex-première Dame était une dure et ne cessait de jeter de l’huile sur le feu de la confrontation politique.

Son célèbre : « qui est garçon », a eu des effets dévastateurs, ayant encouragé les actions jusqu’au-boutistes, à un moment où, il aurait été plus lucide de reconnaître la défaite et de se préparer à une prochaine échéance électorale.

Mais la jouissance du pouvoir une décennie durant, avait altéré la capacité de discernement du couple.

Si Simone a été plus radicale, Laurent n’a pas été en reste, et a aussi joué les va-t’en-guerre.

Il ne devrait donc pas rejeter tout sur son ex-camarade de parti, pour justifier sa mise à l’écart.

En vérité, la séparation s’enracine dans le long exil, à la suite d’une débâcle électorale  qui a débouché sur une guerre civile qui a causé la mort de 3000 personnes.

Et qui a physiquement éloigné les deux membres du couple, l’un détenu en Côte d’Ivoire, (Simone) et l’autre en Hollande, (Gbagbo Laurent).

L’éloignement ayant approfondi un fossé creusé entre les deux vaincus par la cuisante défaite qu’ils ont subie.

Maintenant, la création d’un nouveau parti, va-t-elle permettre à Laurent Gbagbo de reconquérir le pouvoir ?

Rien n’est moins sûr, car l’ethnie BETE, sur laquelle compte l’ex-président est minoritaire en Côte d’Ivoire.

Une coalition avec Bédié ne peut assurer la victoire, comme celle scellée, lors des dernières législatives, l’a prouvé. Bédié et Gbagbo, n’ayant pu empêcher le RHDP de Ouattara de remporter la majorité des sièges.

Une coalition pour la prochaine présidentielle, en 2025 semble difficilement envisageable car les deux dinosaures devraient être candidats, tous les deux.

Il n’y a pas de limite d’âge en Côte d’ivoire.

Gbagbo aura presque 80 ans et Bédié, presque 90.

Mais, en créant un nouveau parti, Gbagbo affiche ses ambitions et sa détermination pour continuer de peser sur l’échiquier politique ivoirien…

Ce sont les jeunes politiciens ivoiriens qui doivent broyer du noir, face à des dinosaures qui refusent de prendre leur retraite.