Comme le paludisme, les mutineries sont aussi contagieuses. Les ex-rebelles devenus soldats « intégrés » s’étaient mutinés et ont obtenu environ dix millions de fcfa chacun. Somme encaissée ou en voie de l’être.

Les « oubliés » gendarmes notamment se révoltent à leur tour pour demander des primes et cela dégénère dans la capitale politique Yamoussoukro où les deux groupes se sont affrontés ce jour. Et il y a eu mort d’homme.

Ces rebellions qui se nourrissent les unes les autres creusent le sillon d’une instabilité chronique qui menace la démocratie ivoirienne.

Si à coup de mutinerie avec tirs en l’air on obtient ce qu’on veut pourquoi s’en priver ? Face à cette surenchère en kaki que peut faire le régime ?

Peu de chose car lorsqu’on commence à négocier et à tout accepter on se condamne à courber l’échine. Et l’autorité des leaders politiques est sapée durablement.

Pour une vraie reprise en main il faut oser désarmer les soldats et engager une véritable réforme de l’armée.

L’action doit être courageuse et déterminée.

Ouattara en a-t-il la force et la volonté ? La suite le dira.