Comme prévu les casques bleus de l’ONUCI(la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire) vont quitter le pays à partir du 15 février 2017.

Les récentes manifestations au sein des forces de l’ordre ne remettent pas en cause ce calendrier établi de longue date. Pour l’ONU la situation du pays ne nécessite plus la présence d’une force internationale de maintien de la paix.

En effet il n’y a plus de guerre civile et les mouvements d’humeur constatés au niveau des éléments constituant les forces de sécurité relève d’un problème interne de gestion politique.

Les mutins et autres rebelles qui ont tiré en l’air dans les différentes villes du pays ne créent pas une situation comparable à celle qui a prévalu avant la chute de l’ex-président Gbagbo.

Mais est-ce à dire qu’il n’y a plus de risque de crise sociale sécuritaire généralisée ? Rien n’est moins sûr !

La présence de l’ONUCI s’arrête donc le 30 juin 2017 date à laquelle les casques bleus sont supposés quitter le sol ivoirien.

Ainsi quatorze ans de mission s’achèvent avec un bilan globalement positif.

Pourtant beaucoup reste à faire car la réconciliation nationale n’est pas encore une réalité. Loin s’en faut. Les partisans de Gbagbo sont toujours en retrait majoritairement de la vie politique comme leur participation limitée aux différentes élections le montre.

Le régime du président Ouattara doit faire davantage d’efforts pour cicatriser les blessures et bâtir un consensus national fort autour des valeurs républicaines et démocratiques. En mettant en exergue le patriotisme authentique et l’impératif que constitue la paix sociale.

Il urge aussi de favoriser une meilleure répartition des fruits de la croissance. La Côte d’Ivoire est un pays potentiellement prospère si tous ses fils se retrouvent autour de l’essentiel : émancipation économique et liberté politique dans le respect de l’Etat de droit, dans la fraternité.

C’est un objectif à portée de main pour que la Côte d’Ivoire n’ait plus jamais besoin de faire appel à des casques bleus.