anciennes élections organisées en Côte d’Ivoire

Le RHDP du président Alassane Ouattara a réussi à conserver sa majorité à l’Assemblée nationale. Mais, les derniers chiffres officiels ne le créditent plus que de 137 députés sur 224. La majorité absolue de 128 députés est dépassée, mais celle qualifiée de 167 n’est pas atteinte. Le ralliement attendu de nombreux députés élus en tant qu’indépendants(ils sont 26) pourrait cependant permettre au RHDP d’arriver à ses fins.

Quoiqu’il en soit, la formation du président Ouattara peut savourer sa victoire sur l’alliance Bédié/Gbagbo (PDCI/EDS) qui n’obtient que 50 sièges finalement. La preuve est ainsi faite que les pro-Ouattara sont bien majoritaires dans le pays et que la présidentielle et les législatives du 6 mars l’ont, encore démontré. Il faut souligner le fait que toutes les forces politiques ont participé aux législatives qui se sont déroulées dans un climat de paix.

La « classe politique ivoirienne » a donc fait preuve de dépassement pour s’engager dans une confrontation démocratique apaisée. Même si le taux de participation de 37% est décevant(il est le même que lors de la dernière élection législative de 2016). C’est un chantier politique qui s’ouvre car la participation populaire, la plus grande, est toujours souhaitée, pour enraciner la culture démocratique dans un pays.

A l’heure d’un premier bilan, il faut constater que sur 30 ministres qui étaient candidats 22 ont été élus et 8 battus. Ce résultat est plus que positif pour le président Ouattara car, il démontre la large représentativité des membres du gouvernement.  Les têtes d’affiche que sont le président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro et Adama Bictogo, mais aussi Patick Achi ont été élus et bien élus. Soumahoro a obtenu un score presque parfait de 99% des voix.

Il a, assurément, montré la voie dans son fief de Séguéla où sa popularité se passe de commentaire, avec un tel score. Le premier ministre Ahmed Bakoyoko, actuellement hospitalisé en Europe a, aussi été élu, haut la main. Pour les impératifs de fonctionnement du gouvernement, Patrick Achi est nommé premier ministre intérimaire.