Le parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo fait son entrée au sein de la Commission électorale indépendante (CEI), selon un décret présidentiel. Un pas supplémentaire vers l’apaisement du climat politique en Côte d’Ivoire avant des élections locales prévues fin 2023.
Dans ce décret, daté du 15 février mais rendu public ce 22 février, le président Alassane Ouattara a nommé au sein de la CEI le vice-président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), Demba Traoré.
Le PPA-CI a été lancé par Laurent Gbagbo en octobre 2021, quelques mois après son retour en Côte d’Ivoire après son acquittement par la justice internationale qui l’avait jugé pour crimes contre l’humanité dans la sanglante crise post-électorale de 2010.
Sa participation au sein de la CEI faisait partie des sujets du dialogue politique qui s’est tenu début 2022 afin de renforcer « la culture démocratique » dans le pays.
Outre la nomination de Demba Traoré, la CEI enregistre l’arrivée d’un autre nouveau membre, Dan Jules Démonsthène, proposé par le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
Elle compte donc désormais 18 membres : un représentant du président de la République, un du ministre de l’Intérieur, six de la société civile, neuf des partis politiques, dont cinq de l’opposition, et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature.
La CEI est chargée notamment d’établir et réviser la liste électorale, organiser les élections et veiller à la stricte application du Code électoral. Les prochains scrutins en Côte d’Ivoire, les élections municipales et régionales, sont prévus pour octobre et novembre 2023. La présidentielle doit quant à elle avoir lieu en 2025.