Le régime ivoirien ne peut pas pavoiser. Son projet de nouvelle constitution a certes été adopté avec plus de 93% des voix. Mais seulement avec 42% de taux de participation.

Toutefois l’opposition ne devrait pas crier victoire non plus car l’échec de la mobilisation populaire n’est ni son œuvre ni le fruit de son appel au boycott.

C’est le pouvoir qui a pêché par manque de communication et de pédagogie. La majorité des citoyens n’a jamais compris quels étaient les enjeux véritables du référendum. Il s’est agi d’un scrutin « fourre-tout » pour permettre la création d’un sénat, d’un poste de vice-président, d’une chambre des rois et chefs traditionnels etc.

L’objectif numéro un était d’écarter une fois pour toute le « poison de l’ivoirité » et de faire basculer le pays dans la IIIème république.

Ouattara et Bédié ont réussi leur coup même si le faible taux de participation exige de mettre un bémol.

Les défis à relever sont plus redoutables encore sur le plan politique avec le choix du vice-président. Les deux alliés ont certainement une petite idée derrière la tête.

Ils vont devoir jouer carte sur table et faire face aux jeunes loups déjà en lice pour la succession.