Le nouveau bilan de l’attentat terroriste perpétré hier à Grand Bassam est de dix-huit morts dont quinze civils. On compte parmi les victimes des Ivoiriens, des Maliens, des Camerounais, quatre Français, et une Allemande. Avec de nombreux blessés, on peut néanmoins craindre de nouveaux décès.
Le gouvernement ivoirien a tenu par ailleurs à préciser par la voix de son ministre de l’Intérieur que le nombre de terroristes tués est de trois et non six comme annoncé hier par le président Alassane Ouattara lui-même.
Une attaque et toujours des questions
Pour l’heure les autorités ivoiriennes sont sur le pied de guerre et à la suite d’un Conseil des ministres spécial, elles ont décidé de renforcer les mesures sécuritaires dans le pays.
Toutefois une question taraude les esprits, celle de savoir comment les terroristes ont pu atteindre Grand Bassam, zone située sur le littoral et très éloignée des frontières du Mali et du Burkina, foyers de tensions.
Il y a aussi la revendication faite par AQMI qui pousse à redoubler de vigilance car ce groupe ne recule devant rien et a déjà commis les pires atrocités dans le Sahel.
Soutien de la France et lutte globale
A l’évidence la France et tous les pays qui sont ses partenaires dans cette région sont visés et le coup d’éclat réussi à Grand Bassam démontre qu’aucun pays n’est à l’abri.
Les ministres français attendus demain à Abidjan à savoir Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur,et Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères, vont apporter le soutien de l’Hexagone et réitérer l’engagement du président Hollande de soutenir les autorités ivoiriennes dans leur lutte contre le terrorisme.
Comme pour le Mali et le Burkina, la mobilisation internationale est enclenchée. Il faut s’en féliciter car l’enjeu sécuritaire, politique et économique concerne l’avenir de toute l’Afrique.