C’est un Laurent Gbagbo aux anges qui a retrouvé sa terre natale ce Jeudi 17 juin.

L’accueil « encadré » a été triomphal à l’aéroport où était admis un nombre limité de personnes, Covid oblige.

Ceux qui ont voulu passer outre les interdictions de la police, ont été dispersés par des grenades lacrymogènes, aux abords de l’aéroport et dans la ville d’Abidjan.

Ces petits incidents mis à part, ce fut jour de triomphe pour l’ex-président, éloigné de son pays depuis 10 ans.

Il fait de « petites déclarations pour mettre en exergue son bonheur de fouler, à nouveau, le sol de la patrie ».

Il n’a pas fait de discours et a renvoyé l’exercice à plus tard.

C’est un premier signe de lucidité car, parler à un moment d’euphorie peut occasionner des dérapages .

Mais, en affirmant que « toute l’Afrique l’aime », il suscite des inquiétudes quant à sa l’objectivité de son jugement.

Le « héros du FPI » n’est pas Mandela et a encore des équations judiciaires à résoudre, notamment l’affaire de la casse de la BCEAO, pour laquelle, il a été condamné à 20 ans de prison.

Son sort dépend encore du bon vouloir du président Ouattara qui décidera de le gracier, ou amnistier ou non.

Toutefois, au vu des actes posés par le chef de l’Etat ivoirien, tout indique qu’il est dans de bonnes dispositions pour « passer l’éponge ».

A Gbagbo de lui faciliter la tâche en pesant chacun de ses mots, si jamais il prend la  parole, en public.

Le nouveau contexte politique qu’a accouché le retour de Gbagbo impose sérénité et calme pour dompter l’euphorie des militants surexcités.

Gbagbo va-t-il résister à la tentation d’auto- célébration ? Rien n’est moins sûr !