L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo reste radié de la liste électorale publiée samedi et ne pourra pas voter aux élections locales prévues le 2 septembre, une décision qui suscite la colère de son parti.
Si Gbagbo a été acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité commis lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, il reste sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011.
Malgré la grâce accordée par le président Alassane Ouattara l’an dernier dans cette affaire, il reste déchu de ses droits civiques et politiques. Samedi, lors de la publication de la liste électorale à Abidjan, Sébastien Dano Djédjé, un cadre du Parti des peuple africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), la formation de Laurent Gbagbo, a dénoncé une décision « injuste ».
« Cela remet en cause la crédibilité de la Commission électorale indépendante (CEI). Le processus électoral perd de sa crédibilité », a-t-il ajouté avant de quitter la cérémonie avec la délégation du parti.
« On ne s’acharne pas sur Laurent Gbagbo. La CEI ne fait qu’exécuter ce que la loi dit », a répondu le président de la commission, Kuibiert Coulibaly.
Quelque huit millions d’électeurs sont appelés aux urnes le 2 septembre prochain pour renouveler les conseils municipaux et régionaux de la Côte d’Ivoire.
Lors de la présidentielle de 2020, des violences avaient fait 85 morts et 500 blessés. Les législatives de 2021 s’étaient, elles, tenues dans le calme.