Les discussions engagées entre le pouvoir et l’opposition, en Côte d’Ivoire, ont été suspendues. Aucune date de reprise n’a été communiquée, encore. C’est le premier ministre Ahmed Bakayoko qui a prononcé l’allocution de clôture, en se félicitant de la volonté affichée, par tous, de poursuivre la dynamique de dialogue enclenchée.
Même son de cloche du côté du représentant du PDCI, Koffi Niamkey qui affirme que la dynamique du dialogue continue. A l’évidence, il y a des points d’achoppement liés aux personnalités encore détenues, comme Pascal Affi Nguessan, les conditions d’un éventuel retour de l’ex-président Laurent Gbagbo, l’organisation des élections législatives ,etc.
En ce qui concerne ce dernier point, le pouvoir semble s’accrocher à leur tenue au mois de mars prochain. Les opposants seront-ils prêts, après la volée de bois vert qui leur est tombée dessus le 31 octobre ? Rien n’est moins sûr !
L’empressement du pouvoir est lié à l’impératif de respecter le calendrier électoral et d’éviter que le mandat des députés ne soit pas renouvelé à temps. Pourtant, il vaudrait mieux aboutir à un consensus, même si un délai négocié devait être consenti.
Le propre d’une dynamique de négociation est de laisser le débat ouvert. Kouadio Konan Bertin(KKB), tout nouveau ministre de la réconciliation nationale, a du grain à moudre pour faciliter la reprise des pourparlers, après les fêtes de fin d’année.
La Côte d’Ivoire est assurément sur une nouvelle phase de décrispation et de retrouvailles patriotiques. Cela prend du temps. C’est logique.