La Cédéao tient un sommet le 3 juillet prochain à Accra lors duquel sera débattu la situation en Guinée, au Mali et au Burkina Faso. Ces trois pays dirigés par des juntes militaires après des coups d’Etat et où la question de la transition n’est pas totalement réglée. En prélude à ce sommet, le président du Niger, est depuis hier jeudi en Côte d’Ivoire pour une visite d’État de 48h, qui lui permettra de s’entretenir avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara, pour harmoniser leurs positions.  

Le 4 juin dernier, lors du dernier sommet de la Cédéao, les chefs d’Etat avaient décédé de différer leur décision concernant le Mali, la Guinée et le Burkina Faso. Des sujets qui devront être débattus le 3 juillet prochain lors du prochain sommet de l’Institution à Accra. C’est tout le sens de la visite de 2 jours du président nigérien Mohamed Bazoum, entamée depuis hier en Côte d’Ivoire. 

Pendant ce temps, le Médiateur de la Cédéao, Goodluck Jonathan s’est rendu hier au Mali pour discuter avec les responsables du régime militaire.

Le président Alassane Ouattara a annoncé la couleur, indiquant que « ce sont des pays avec lesquels nous voulons entretenir, développer des relations de confiance, mais souhaiter que le processus démocratique avance et que les peuples de ces pays ne continuent pas de souffrir de l’environnement actuel ». Il a précisé qu’« il s’agit non seulement de nos frères des pays voisins, mais également de la sécurité dans nos propres pays ».

Le Mali qui espérait une levée des sanctions lors du dernier sommet de l’organisation sous-régionale n’avait pas eu de réponse. Mais pour le président nigérien Mohamed Bazoum, cité parmi les partisans de la fermeté concernant ces dossiers, Bamako doit surtout coopérer avec ses voisins dans la lutte antiterroriste.

« Il y a une situation au Mali qui est loin d’être confortable. Il faut souhaiter que nous ayons les convergences nécessaires avec nos frères du Mali pour nous permettre de coordonner notre action et faire en sorte que nous mutualisions nos moyens en vue de faire face à un ennemi commun », a notamment déclaré Mohamed Bazoum.

Pour sa part, l’ancien président du Nigeria Goodluck Jonathan qui quitte le Mali ce vendredi devait rencontrer, hier, les différentes autorités du pays dans le cadre de la recherche d’une solution.