Militaires ivoiriens (Archives)

La Côte d’Ivoire a créé une « zone opérationnelle » dans le nord du pays pour « empêcher toute infiltration de groupes armés ».

La création de cette zone intervient un peu moins d’un mois après l’attaque terroriste contre un poste de l’armée à Kafolo qui a fait 14 morts, dans la nuit du 10 au 11 juin. « Devant l’insécurité persistante aux frontières entre la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso du fait de la présence de groupes armés terroristes dans ces pays voisins et suite à l’attaque » de Kafolo, le gouvernement a autorisé « la création d’une zone opérationnelle au nord de notre pays », selon le communiqué du conseil des ministres extraordinaires de lundi. La zone disposera d’un commandement unique pour les opérations militaires.

« Cette Zone opérationnelle Nord permettra de passer de la phase de surveillance des frontières à une posture défensive en vue d’empêcher toute infiltration de ces groupes armés sur le territoire national », indique le texte qui évoque aussi « une forte capacité de réversibilité en mission offensive ».

« La Zone opérationnelle Nord aura pour objectifs de renforcer les capacités opérationnelles des troupes déployées dans le cadre de l’opération +Frontières étanches+, particulièrement dans la partie Nord de la Côte d’Ivoire », ajoute-t-il.

L’attaque de Kafolo, attribuée aux terroristes mais non revendiquée jusqu’à présent, est la première action terroriste meurtrière sur le sol ivoirien depuis l’attentat de Grand Bassam en 2016 (19 morts). Elle serait l’oeuvre de combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance du Sahel affiliée à Al-Qaïda.

Cette attaque est considérée comme une action de représailles à une opération militaire conjointe de la Côte d’Ivoire et du Burkina, en mai, pour déloger des terroristes installés dans le nord de la Côte d’Ivoire.